Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution. Manuscrit avec additions et corrections autographes, Réponse à un libelle en forme de consultation sans signature laissé par Made de Mirabeau chez ses juges, [1783-1784] ; cahier in-fol. de 7 pages et quart lié d’un ruban bleu (léger manque dans le haut par un rongeur sans toucher le texte). Mémoire justificatif contre sa femme, sans doute postérieur à l’arrêt de séparation des époux (5 juillet 1783), et contemporain de sa Conversation du comte de Mirabeau avec Monsieur le Garde-des-Sceaux de France, au sujet de son procès avec Madame son épouse, 1784, où il se plaint de la suppression, par ordre ministériel, d’un mémoire de ses avocats destiné à ses juges. Mirabeau a transformé systématiquement ici les références au « comte de Mirabeau », en des déclarations à la première personne. Les additions autographes sont marquées entre crochets obliques. On distribue clandestinement un « ouvrage ténébreux » et calomnieux à son égard, indigne de réponse mais [de sa main :]« quelques observations que je trace à la hâte par respect pour […]. On reproche d’abord une infraction aux règlemens ; Made de Mirabeau, dit-on, ne doit pas la partager, et plutôt que de les violer on lui prescrit les plus grands sacrifices, c’est le dernier excès du vice que de se parer des apparences de la vertu […]. On accuse de malignité, de noirceur et de diffamation dans écrits ; ils sont sous les yeux du Conseil ils me justifieront ; je me plains d’un mal jugé et l’évidence du bien jugé est frappante, dit-on. »… Il rappelle la véritable durée de la cohabitation et de la séparation, au cours des onze ans de son mariage, et que la séparation est du fait de sa femme. Il souligne que son épouse n’a donné aucune preuve de sévices, et que les faits d’« actes de mépris, d’outrages et de diffamations » rapportés sont presque tous étrangers à Mme de Mirabeau : son procès criminel pour mauvais traitements sur un gentilhomme (« fait honorable pour ») ; des détentions pour dettes (mesure de « prudence trop sévère » de la part de son père, suivie de « d’un château dans un autre ») ; des intrigues et l’enlèvement d’« une femme distinguée », accusations calomnieuses ; des lettres diffamatrices, imprimées, adressées au ministre, dont on n’apporte aucune preuve ; la fuite des prisons de Pontarlier (en réalité, les juges ont renversé un « , injuste, atroce »), etc. « Dans une de lettres écrites par la De de Mirabeau depuis qu’elle fut séparée du mari atroce dont elle dénonce les fureurs dans un libelle manuscrit et clandestin, dix ans après l’époque de ces fureurs, dans une foule de lettres écrites à ce mari […], elle parle de sa tendresse, de son amitié, de sa justice inaltérable et généreuse », preuve des mensonges de la dame… Et de conclure : « ce n’est point d’un mal jugé que , c’est d’une injustice évidente, c’est d’un jugement qu’a prononcé séparation sans l’instruction nécessaire prescrite par la raison et la jurisprudence la plus universelle, sans qu’il ait été articulé ni prouvé aucun fait, ce qui n’a pas encore d’exemple »… En tête, note d’authentification par son petit-fils Gabriel Lucas de Montigny et cote notariale.
Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution. Manuscrit avec additions et corrections autographes, Réponse à un libelle en forme de consultation sans signature laissé par Made de Mirabeau chez ses juges, [1783-1784] ; cahier in-fol. de 7 pages et quart lié d’un ruban bleu (léger manque dans le haut par un rongeur sans toucher le texte). Mémoire justificatif contre sa femme, sans doute postérieur à l’arrêt de séparation des époux (5 juillet 1783), et contemporain de sa Conversation du comte de Mirabeau avec Monsieur le Garde-des-Sceaux de France, au sujet de son procès avec Madame son épouse, 1784, où il se plaint de la suppression, par ordre ministériel, d’un mémoire de ses avocats destiné à ses juges. Mirabeau a transformé systématiquement ici les références au « comte de Mirabeau », en des déclarations à la première personne. Les additions autographes sont marquées entre crochets obliques. On distribue clandestinement un « ouvrage ténébreux » et calomnieux à son égard, indigne de réponse mais [de sa main :]« quelques observations que je trace à la hâte par respect pour […]. On reproche d’abord une infraction aux règlemens ; Made de Mirabeau, dit-on, ne doit pas la partager, et plutôt que de les violer on lui prescrit les plus grands sacrifices, c’est le dernier excès du vice que de se parer des apparences de la vertu […]. On accuse de malignité, de noirceur et de diffamation dans écrits ; ils sont sous les yeux du Conseil ils me justifieront ; je me plains d’un mal jugé et l’évidence du bien jugé est frappante, dit-on. »… Il rappelle la véritable durée de la cohabitation et de la séparation, au cours des onze ans de son mariage, et que la séparation est du fait de sa femme. Il souligne que son épouse n’a donné aucune preuve de sévices, et que les faits d’« actes de mépris, d’outrages et de diffamations » rapportés sont presque tous étrangers à Mme de Mirabeau : son procès criminel pour mauvais traitements sur un gentilhomme (« fait honorable pour ») ; des détentions pour dettes (mesure de « prudence trop sévère » de la part de son père, suivie de « d’un château dans un autre ») ; des intrigues et l’enlèvement d’« une femme distinguée », accusations calomnieuses ; des lettres diffamatrices, imprimées, adressées au ministre, dont on n’apporte aucune preuve ; la fuite des prisons de Pontarlier (en réalité, les juges ont renversé un « , injuste, atroce »), etc. « Dans une de lettres écrites par la De de Mirabeau depuis qu’elle fut séparée du mari atroce dont elle dénonce les fureurs dans un libelle manuscrit et clandestin, dix ans après l’époque de ces fureurs, dans une foule de lettres écrites à ce mari […], elle parle de sa tendresse, de son amitié, de sa justice inaltérable et généreuse », preuve des mensonges de la dame… Et de conclure : « ce n’est point d’un mal jugé que , c’est d’une injustice évidente, c’est d’un jugement qu’a prononcé séparation sans l’instruction nécessaire prescrite par la raison et la jurisprudence la plus universelle, sans qu’il ait été articulé ni prouvé aucun fait, ce qui n’a pas encore d’exemple »… En tête, note d’authentification par son petit-fils Gabriel Lucas de Montigny et cote notariale.
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