Hugo, Victor Littérature et Philosophie mêlées. Paris, Eugène Renduel, 1834. 2 volumes in-8 (210 x 137 mm). Brochés, en grande partie non coupés. Chemise demi-maroquin noir à long grain et étui. Charnière vol. 1 restaurée. 2 feuillets brunis, où figure l'envoi. L'EXEMPLAIRE DE SAINTE-BEUVE. Édition originale, avec la p. 193 chiffrée 393. Ces deux volumes font partie des Œuvres complètes. Envoi autographe signé : "A Ste Beuve un ancien et fidèle ami V.H", sur le faux-titre. L'ouvrage sortit fin mars en librairie, et fut offert quelques jours seulement avant la rupture entre les deux écrivains. Les deux hommes s’étaient rencontrés en 1827, suite à des articles élogieux de Sainte-Beuve sur Odes et ballades. Très vite, une forte amitié naquit, et Sainte-Beuve devint même un intime du couple Hugo. Absorbé par la bataille romantique et, à partir de 1833, par Juliette Drouet, Victor Hugo est moins présent chez lui : Sainte-Beuve et Adèle se rapprochent et entretiennent alors une liaison. Une critique de janvier 1834 fâcha le poète : "Adieu donc, mon ami. Enterrons de notre côté en silence ce qui était déjà mort en vous et ce que votre lettre tue en moi. Adieu", lui écrivit le poète le 1er avril 1834, peu de temps après lui avoir offert cet ouvrage. La rupture, inévitable, fut consommée suite à la parution de Volupté, dans lequel Sainte-Beuve évoquait son amour pour Adèle. Dès lors, Sainte-Beuve ne rata plus aucun prétexte pour attaquer Hugo. [On joint :]SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin. Lettre autographe signée à Adèle Hugo [1830-1832]. (1 p. in-16 sur un bifeuillet, adresse autographe "rue Jean Goujon", domicile de la famille Hugo de 1830 à 1832)."Madame, que vous êtes bonne d’être si inquiète de moi ! J’ai bien pensé à vous, je vous assure et Leroux était chargé, en cas de besoin, de bien des choses pour vous et pour Victor. Heureusement, tout s’est passé sans effusion. J’ai à travailler au journal toute la journée, ayant été distrait hier. Je ne pourrai aller vous baiser la main ce matin ; mais je passerai, ce soir, pour remercier de votre touchant intérêt. Adieu, Madame, adieu Victor, à vous de tout cœur, Ste Beuve." Exposition : Dix siècles de livres français, Lucerne, 1949, n° 241 (étiquette). Provenance : Sainte-Beuve (envoi ; catalogue 1870, n° 658). -- Paul Voûte (ex-libris ; 1938, n° 128). -- Robert von Hirsch (1978, n° 129). -- Zafiropulo (1994, n° 90). Référence : É. Bertin, Chronologie des livres de Victor Hugo n° 92.Condition reportCharnière vol. 1 restaurée. 2 feuillets brunis, où figure l'envoi. "
Hugo, Victor Littérature et Philosophie mêlées. Paris, Eugène Renduel, 1834. 2 volumes in-8 (210 x 137 mm). Brochés, en grande partie non coupés. Chemise demi-maroquin noir à long grain et étui. Charnière vol. 1 restaurée. 2 feuillets brunis, où figure l'envoi. L'EXEMPLAIRE DE SAINTE-BEUVE. Édition originale, avec la p. 193 chiffrée 393. Ces deux volumes font partie des Œuvres complètes. Envoi autographe signé : "A Ste Beuve un ancien et fidèle ami V.H", sur le faux-titre. L'ouvrage sortit fin mars en librairie, et fut offert quelques jours seulement avant la rupture entre les deux écrivains. Les deux hommes s’étaient rencontrés en 1827, suite à des articles élogieux de Sainte-Beuve sur Odes et ballades. Très vite, une forte amitié naquit, et Sainte-Beuve devint même un intime du couple Hugo. Absorbé par la bataille romantique et, à partir de 1833, par Juliette Drouet, Victor Hugo est moins présent chez lui : Sainte-Beuve et Adèle se rapprochent et entretiennent alors une liaison. Une critique de janvier 1834 fâcha le poète : "Adieu donc, mon ami. Enterrons de notre côté en silence ce qui était déjà mort en vous et ce que votre lettre tue en moi. Adieu", lui écrivit le poète le 1er avril 1834, peu de temps après lui avoir offert cet ouvrage. La rupture, inévitable, fut consommée suite à la parution de Volupté, dans lequel Sainte-Beuve évoquait son amour pour Adèle. Dès lors, Sainte-Beuve ne rata plus aucun prétexte pour attaquer Hugo. [On joint :]SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin. Lettre autographe signée à Adèle Hugo [1830-1832]. (1 p. in-16 sur un bifeuillet, adresse autographe "rue Jean Goujon", domicile de la famille Hugo de 1830 à 1832)."Madame, que vous êtes bonne d’être si inquiète de moi ! J’ai bien pensé à vous, je vous assure et Leroux était chargé, en cas de besoin, de bien des choses pour vous et pour Victor. Heureusement, tout s’est passé sans effusion. J’ai à travailler au journal toute la journée, ayant été distrait hier. Je ne pourrai aller vous baiser la main ce matin ; mais je passerai, ce soir, pour remercier de votre touchant intérêt. Adieu, Madame, adieu Victor, à vous de tout cœur, Ste Beuve." Exposition : Dix siècles de livres français, Lucerne, 1949, n° 241 (étiquette). Provenance : Sainte-Beuve (envoi ; catalogue 1870, n° 658). -- Paul Voûte (ex-libris ; 1938, n° 128). -- Robert von Hirsch (1978, n° 129). -- Zafiropulo (1994, n° 90). Référence : É. Bertin, Chronologie des livres de Victor Hugo n° 92.Condition reportCharnière vol. 1 restaurée. 2 feuillets brunis, où figure l'envoi. "
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