INTÉRESSANTE LETTRE A UN CRITIQUE. Balzac remercie son correspondant de la promptitude avec laquelle [il a] parlé de [s]on livre. Charles de Bernard avait consacré à La Peau de chagrin, qui venait juste de paraître, un article dans la Gazette de Franche-Comté du 13 août 1831 (reproduit par Lovenjoul dans son Histoire des oeuvres de Balzac). Balzac a été agréablement surpris en [se] trouvant si heureusement compris, bonheur assez rare à Paris. Il loue la rapidité merveilleuse de l'analyse, l'absence de raillerie, le bon goût, etc. Puis : Personne, plus que moi, ne désire voir s'installer en province des organes de l'opinion, et les votes des départemens sont beaucoup aujourd'hui pour les auteurs consciencieux... La seconde partie de la lettre est consacrée à réfuter une affirmation du critique, qui avait prétendu que Balzac s'était inspiré des Contes d'Hoffmann : ... vous accusez peut-être légèrement la jeune littérature de viser à l'imitation des chefs-d'oeuvre étrangers. Puis il défend fougueusement le génie français : Pensez-vous que le fantastique d'Hoffmann, n'est pas virtuellement dans Micromégas qui lui-même était déjà dans Cyrano de Bergerac où Voltaire l'a pris - les genres appartiennent à tout le monde, et les allemands n'ont pas plus le privilège de la lune que nous celui du soleil, et l'écosse celui des brouillards ossianiques .... Je ne me suis vraiment pas inspiré d'Hoffmann que je n'ai connu qu'après avoir pensé mon ouvrage ... Il fait cette belle profession de foi : ... j'espère qu'à la seconde édition de mon livre le public reconnaîtra l'immensité de la nouveauté de l'entreprise dessous le faix de laquelle je succomberai peut-être, ou que j'exécuterai mal, mais que j'ose tenter. Suit tout un passage biffé, où Balzac annonce une seconde édition de son ouvrage, qui aura doublé d'étendue, et dont le plan sera largement exposé par une plume plus habile que la mienne... Publié dans la Correspondance, t. I, n°338, p. 570-572. Correspondance, édition de R. Pierrot et H. Yon, Bibliothèque de la Pléiade, n°31-68. Ancienne collection Alfred Dupont, 1er partie, 11 déc. 1956, n°3, puis Pierre Duché (1972, n°7). Petites déchirures sans manque aux pliures.
INTÉRESSANTE LETTRE A UN CRITIQUE. Balzac remercie son correspondant de la promptitude avec laquelle [il a] parlé de [s]on livre. Charles de Bernard avait consacré à La Peau de chagrin, qui venait juste de paraître, un article dans la Gazette de Franche-Comté du 13 août 1831 (reproduit par Lovenjoul dans son Histoire des oeuvres de Balzac). Balzac a été agréablement surpris en [se] trouvant si heureusement compris, bonheur assez rare à Paris. Il loue la rapidité merveilleuse de l'analyse, l'absence de raillerie, le bon goût, etc. Puis : Personne, plus que moi, ne désire voir s'installer en province des organes de l'opinion, et les votes des départemens sont beaucoup aujourd'hui pour les auteurs consciencieux... La seconde partie de la lettre est consacrée à réfuter une affirmation du critique, qui avait prétendu que Balzac s'était inspiré des Contes d'Hoffmann : ... vous accusez peut-être légèrement la jeune littérature de viser à l'imitation des chefs-d'oeuvre étrangers. Puis il défend fougueusement le génie français : Pensez-vous que le fantastique d'Hoffmann, n'est pas virtuellement dans Micromégas qui lui-même était déjà dans Cyrano de Bergerac où Voltaire l'a pris - les genres appartiennent à tout le monde, et les allemands n'ont pas plus le privilège de la lune que nous celui du soleil, et l'écosse celui des brouillards ossianiques .... Je ne me suis vraiment pas inspiré d'Hoffmann que je n'ai connu qu'après avoir pensé mon ouvrage ... Il fait cette belle profession de foi : ... j'espère qu'à la seconde édition de mon livre le public reconnaîtra l'immensité de la nouveauté de l'entreprise dessous le faix de laquelle je succomberai peut-être, ou que j'exécuterai mal, mais que j'ose tenter. Suit tout un passage biffé, où Balzac annonce une seconde édition de son ouvrage, qui aura doublé d'étendue, et dont le plan sera largement exposé par une plume plus habile que la mienne... Publié dans la Correspondance, t. I, n°338, p. 570-572. Correspondance, édition de R. Pierrot et H. Yon, Bibliothèque de la Pléiade, n°31-68. Ancienne collection Alfred Dupont, 1er partie, 11 déc. 1956, n°3, puis Pierre Duché (1972, n°7). Petites déchirures sans manque aux pliures.
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