Italie du Nord ou Allemagne du Sud, seconde moitié du XVIIème siècle Sainte Famille ou le Présage de la Passion Plaque d’ivoire sculptée en relief H. 14 x L. 9 cm Mains de la Vierge manquantes Littérature en rapport avec l’iconographie -Eduardo Lamas-Delgado, Quelques considérations sur le thème du présage de la Passion en Espagne. À propos d’une image ”très mystérieuse de la Nativité”, tableau retrouvé de Mateo Cerezo (1637-1666), RIHA Journal, International Association of Research Institutes in the History of Art 2012, 0033, 2012. Utilisé comme objet de dévotion, cette petite plaque d’ivoire sculptée en relief présente un sujet de prédilection de l’iconographie chrétienne : la Sainte Famille. A partir du milieu du XVème siècle, et surtout à l’instigation des peintres italiens de la Renaissance, la figure de saint Jean-Baptiste (et de sainte Anne) vient parfaire la scène. Sa présence donne à cet épisode qui s’inscrit dans le cycle de l’enfance du Christ et de la Fuite en Egypte, une dimension symbolique autre que celle du Repos. Accompagné de l’agneau et le doigt sur la bouche pour signifier que Jésus dort, le jeune Jean, baptiseur et proto-martyr du Christ, veille sur le sommeil paisible de son cousin, dans la préscience de la Passion. Cette scène est surtout représentative de l’art post-tridentin en Italie et en France au XVIIème siècle. Elle est contextualisée dans un décor architectural classicisant rappelant les mises en scène de Guido Reni de Nicolas Poussin ou encore du sculpteur Jacques Sarrazin. De plus, le groupe central traditionnel composé de Marie agenouillée auprès du petit Jésus endormi accompagné de Saint Jean Baptiste et la figure de Joseph, plongé dans la prémonition du Drame à venir sont accompagnés d’un ange portant la croix de la Passion. Notre sujet revêt alors une forme particulière : celle d’être accompagné du présage de la future Passion du Christ, via la présence des arma Christi. Ce thème s’épanouit selon le nouveau concept théologique de l’« Enfant de la Passion ». Développé notamment par Pierre de Bérulle (1575-1629), il assimile l’enfance du Christ à sa Passion et à sa mort , l’état d’enfance étant considéré comme une condition « abjecte ». Plus rare en sculpture, ce thème est plus courant dans la peinture. On peut ainsi citer les œuvres de l’italien Luca Giordano La Sainte Famille et les symboles de la Passion (huile sur toile, 430 x 270 cm, musée de Capodimonte, Naples, Italie) ou du Français Jacques Stella (1596-1657), la Sainte Famille (acquis par le musée des Beaux-Arts de Lyon, n°inv. 2006-29).
Italie du Nord ou Allemagne du Sud, seconde moitié du XVIIème siècle Sainte Famille ou le Présage de la Passion Plaque d’ivoire sculptée en relief H. 14 x L. 9 cm Mains de la Vierge manquantes Littérature en rapport avec l’iconographie -Eduardo Lamas-Delgado, Quelques considérations sur le thème du présage de la Passion en Espagne. À propos d’une image ”très mystérieuse de la Nativité”, tableau retrouvé de Mateo Cerezo (1637-1666), RIHA Journal, International Association of Research Institutes in the History of Art 2012, 0033, 2012. Utilisé comme objet de dévotion, cette petite plaque d’ivoire sculptée en relief présente un sujet de prédilection de l’iconographie chrétienne : la Sainte Famille. A partir du milieu du XVème siècle, et surtout à l’instigation des peintres italiens de la Renaissance, la figure de saint Jean-Baptiste (et de sainte Anne) vient parfaire la scène. Sa présence donne à cet épisode qui s’inscrit dans le cycle de l’enfance du Christ et de la Fuite en Egypte, une dimension symbolique autre que celle du Repos. Accompagné de l’agneau et le doigt sur la bouche pour signifier que Jésus dort, le jeune Jean, baptiseur et proto-martyr du Christ, veille sur le sommeil paisible de son cousin, dans la préscience de la Passion. Cette scène est surtout représentative de l’art post-tridentin en Italie et en France au XVIIème siècle. Elle est contextualisée dans un décor architectural classicisant rappelant les mises en scène de Guido Reni de Nicolas Poussin ou encore du sculpteur Jacques Sarrazin. De plus, le groupe central traditionnel composé de Marie agenouillée auprès du petit Jésus endormi accompagné de Saint Jean Baptiste et la figure de Joseph, plongé dans la prémonition du Drame à venir sont accompagnés d’un ange portant la croix de la Passion. Notre sujet revêt alors une forme particulière : celle d’être accompagné du présage de la future Passion du Christ, via la présence des arma Christi. Ce thème s’épanouit selon le nouveau concept théologique de l’« Enfant de la Passion ». Développé notamment par Pierre de Bérulle (1575-1629), il assimile l’enfance du Christ à sa Passion et à sa mort , l’état d’enfance étant considéré comme une condition « abjecte ». Plus rare en sculpture, ce thème est plus courant dans la peinture. On peut ainsi citer les œuvres de l’italien Luca Giordano La Sainte Famille et les symboles de la Passion (huile sur toile, 430 x 270 cm, musée de Capodimonte, Naples, Italie) ou du Français Jacques Stella (1596-1657), la Sainte Famille (acquis par le musée des Beaux-Arts de Lyon, n°inv. 2006-29).
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