Beschreibung:

La bravoure du jeune Bullion à la bataille de Crevelt, le 24 juin 1758. Eventail plié, feuille en peau, doublée de papier, peinte à la gouache. Monture en nacre blanche repercée, gravée, rehaussée à la feuille d'or. H.t. 29,7 cm/ H.f. 13,5 cm (rest. à un brin, un pli manquant en bordure). Au centre est représentée une charge de cavalerie avec un officier brandissant l'étendard royal et enfonçant les lignes ennemies. Ses compagnons, sabre au clair, livrent bataille. Ce personnage principal est désigné par une inscription manuscrite «Mr de Bulliond». A droite, un canon et un baril de poudre. A gauche, des canons dans un fossé et un soldat face contre terre. Inscription manuscrite «Mr de Bulliond cornette/ Comp. De St André, aïant (sic)/ forcé la ligne d'infanterie/à l'armée du comte de /Clermont le 24 juin/ 1758». Au revers, un campement militaire avec des soldats jouant aux cartes sous une tente, un fantassin montant la garde et un second courtisant une demoiselle venue les ravitailler. Inscription manuscrite à gauche «Amusement de camp». La gorge est décorée suivant la thématique militaire avec des trophées guerriers mêlant la masse d'Hercule, un casque, un tambour, et des étendards. Au centre, des cavaliers s'affrontent sous des volutes de poudre. NB: ce fait d'armes exceptionnel est rapporté dans plusieurs écrits du XVIIIe siècle notamment dans un des volumes de «L'Encyclopédique méthodique» consacré à l'art militaire en 1784: «Cette journée de Crevelt nous offre une anecdote particulière trop glorieuse à son auteur et trop instructive pour que nous la passions sous silence. (...) M. de Bulliond, cornette des carabiniers, à peine sorti de l'enfance (âgé de 18 ans), (...) fonce sur les ennemis et perce leur ligne. Les Hanovriens revenus de leur étonnement ferment à M. de Bulliond le chemin de la retraite. Que fera dans cette circonstance épineuse un jeune militaire dépourvu d'expérience? Sa valeur, son courage, sa présence d'esprit lui restent. (...) A l'instant où M. de Bulliond y entre (dans la plaine), il découvre une troupe nombreuse de cavalerie. Dès que celle-ci aperçoit l'étendard que portait le jeune cornette elle imagine que c'est la tête d'une colonne ennemie victorieuse. Elle se retire & laisse à nos braves le passage libre. (...)». Pour ce fait d'armes, il obtiendra le brevet de capitaine, et la croix du Saint-Esprit, et entra dans l'histoire de la guerre de Sept-Ans (1756-1763)