La Rencontre de Joachim et Anne à la porte dorée de Jérusalem Scène de guérison dun malade ou de résurrection dun mort par un évêque A tempera sur paire de panneaux depicea de retable, deux ou trois planches, filassés et renforcés 72 x 50,5 cm 73 x 56 cm Anciennes fentes et restaurations La scène de la Rencontre à la porte dorée est tirée du protoévangile de Jacques, récit apocryphe ayant eu une grande résonnance au Moyen-Age. Dans la scène de Guérison, en labsence de toute inscription, on ne peut que suggérer lidentité du saint thaumaturge: peut-être saint Wolfgang, moine au Xe siècle au couvent de Einsiedeln en Suisse (canton de Schwytz) puis évêque de Ratisbonne, ou bien saint Valentin de Rhétie, originaire de Suisse orientale qui vécut au Ve siècle que lon invoquait contre lépilepsie: deux évêques guérisseurs vénérés en Allemagne du sud, au Tyrol et en Suisse. Michel Pacher vers 1490 a illustré une scène de guérison par saint Wolfgang dans le retable des Pères de léglise pour labbaye de Neufstift, Tyrol (Munich Ancienne Pinacothèque) et Barthélémy Zeitblom (Nordlingen 1455/60 - Ulm 1518/22) a créé une image de saint Valentin guérissant un épileptique dans un panneau au Musée dAugsbourg. De forme et de dimensions semblables et présentant dans la partie supérieure la même découpe de larcade en anse de panier dont la moulure a disparu, nos deux panneaux ont dû appartenir à un même retable. Lauteur responsable de ces oeuvres doit être recherché parmi les artisans travaillant dans lentourage des Maîtres à loeillet, groupe de peintres encore partiellement anonymes secondés par un atelier important oeuvrant à la fin du XVème siècle à Bâle et Zurich et, au début du XVIème siècle, à Berne et Fribourg. Ils signaient leurs oeuvres de deux oeillets entrecroisés ou dun oeillet et un brin de lavande; leur art peut se rapprocher soit de celui de Martin Schongauer ou des peintres de la Souabe ou encore de Conrad Witz. Cette marque de fabrique est ici absente de nos tableaux, mais leur style paraît être le résultat du rayonnement de lun de ces ateliers, qui transpose en un mode mineur linfluence de celui de Zurich responsable entre autres du retable de Saint Michel (Zurich, Kunsthaus; cf. le Père P. Moullet OFM, Les Maîtres à loeillet, Bâle 1943, p.73-76, fig. 84-87). Comparant nos panneaux aux scènes de la Pentecôte ou de lEpiphanie de ce retable (op. cit. fig.87, 86) on notera une certaine parenté de style entre les personnages dont les corps aux formes longilignes sont drapés de vêtements empesés, dont les visages oblongs offrent des expressions graves et sérieuses et où lanimation ne provient que des gestes des mains; mais tout ceci, y compris le paysage, est traité ici dans un mode de simplification prosaïque qui trahit loeuvre dun atelier plus secondaire au tournant du XVIème siècle.(*)
La Rencontre de Joachim et Anne à la porte dorée de Jérusalem Scène de guérison dun malade ou de résurrection dun mort par un évêque A tempera sur paire de panneaux depicea de retable, deux ou trois planches, filassés et renforcés 72 x 50,5 cm 73 x 56 cm Anciennes fentes et restaurations La scène de la Rencontre à la porte dorée est tirée du protoévangile de Jacques, récit apocryphe ayant eu une grande résonnance au Moyen-Age. Dans la scène de Guérison, en labsence de toute inscription, on ne peut que suggérer lidentité du saint thaumaturge: peut-être saint Wolfgang, moine au Xe siècle au couvent de Einsiedeln en Suisse (canton de Schwytz) puis évêque de Ratisbonne, ou bien saint Valentin de Rhétie, originaire de Suisse orientale qui vécut au Ve siècle que lon invoquait contre lépilepsie: deux évêques guérisseurs vénérés en Allemagne du sud, au Tyrol et en Suisse. Michel Pacher vers 1490 a illustré une scène de guérison par saint Wolfgang dans le retable des Pères de léglise pour labbaye de Neufstift, Tyrol (Munich Ancienne Pinacothèque) et Barthélémy Zeitblom (Nordlingen 1455/60 - Ulm 1518/22) a créé une image de saint Valentin guérissant un épileptique dans un panneau au Musée dAugsbourg. De forme et de dimensions semblables et présentant dans la partie supérieure la même découpe de larcade en anse de panier dont la moulure a disparu, nos deux panneaux ont dû appartenir à un même retable. Lauteur responsable de ces oeuvres doit être recherché parmi les artisans travaillant dans lentourage des Maîtres à loeillet, groupe de peintres encore partiellement anonymes secondés par un atelier important oeuvrant à la fin du XVème siècle à Bâle et Zurich et, au début du XVIème siècle, à Berne et Fribourg. Ils signaient leurs oeuvres de deux oeillets entrecroisés ou dun oeillet et un brin de lavande; leur art peut se rapprocher soit de celui de Martin Schongauer ou des peintres de la Souabe ou encore de Conrad Witz. Cette marque de fabrique est ici absente de nos tableaux, mais leur style paraît être le résultat du rayonnement de lun de ces ateliers, qui transpose en un mode mineur linfluence de celui de Zurich responsable entre autres du retable de Saint Michel (Zurich, Kunsthaus; cf. le Père P. Moullet OFM, Les Maîtres à loeillet, Bâle 1943, p.73-76, fig. 84-87). Comparant nos panneaux aux scènes de la Pentecôte ou de lEpiphanie de ce retable (op. cit. fig.87, 86) on notera une certaine parenté de style entre les personnages dont les corps aux formes longilignes sont drapés de vêtements empesés, dont les visages oblongs offrent des expressions graves et sérieuses et où lanimation ne provient que des gestes des mains; mais tout ceci, y compris le paysage, est traité ici dans un mode de simplification prosaïque qui trahit loeuvre dun atelier plus secondaire au tournant du XVIème siècle.(*)
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